La convention Ramsar, nom de la ville iranienne où elle a été signée en 1971, est un accord international reconnaissant l’importance des zones humides.
De grands territoires français sont, de longue date, labellisés Ramsar comme la Brenne, territoire aux particularités similaires de la Dombes avec de nombreux étangs, ou des milieux humides très différents comme le Golfe du Morbihan ou les tourbières du Jura.
La Dombes est le premier site Ramsar du Département de l’Ain.
Pourquoi le label Ramsar ?
L’objectif de cette démarche est de faire connaître le patrimoine naturel et culturel de la Dombes. C’est aussi valoriser cette histoire et les pratiques qui l’ont façonnée, avec cette organisation en chaînes d’étangs si particulière.
Les critères pour la labellisation Ramsar sont basés sur la richesse de la biodiversité. Il s’agit notamment de la diversité en oiseaux d’eau et leurs populations.
L’eau des étangs provient des précipitations. Pour gérer l’eau, les Hommes ont créé des fossés qui servent à récupérer les eaux de pluie et permettent de faire circuler l’eau d’un étang à l’autre.
Les étangs sont donc souvent reliés les uns aux autres et forment un véritable réseau.
Les étangs sont organisés en fonction de la topographie du terrain. Certains sont plus hauts que d’autres. Pour faire passer l’eau de l’un à l’autre, il faut vider l’étang situé le plus bas, ouvrir le thou d’un étang situé plus en amont et laisser couler l’eau. La circulation de l’eau et la gestion de l’eau sont donc très importantes. Cela sert à économiser et à réutiliser plusieurs fois l’eau, cette denrée très précieuse en Dombes.
Un étang vidé n’est pas obligatoirement rempli. On peut le laisser sans eau pendant un an : c’est ce que l’on appelle l’assec. Cette phase permet de faire des travaux dans et autour de l’étang. Le bief est curé pour enlever la terre boueuse qui s’est déposée pendant les années d’évolage et qui gêne pour la pêche. Les ouvrages comme le thou et les arrivées d’eau sont inspectés et réparés si besoin. C’est aussi pendant l’assec que l’agriculteur peut semer des céréales dans l’étang : de l’avoine et surtout du maïs. Ces deux activités, vérification des ouvrages et agriculture, permettent d’entretenir, d’assainir et d’enrichir l’étang.
L’assec d’une année alterne avec l’évolage (étang en eau) dont la durée a augmenté au fil du temps passant de 2-3 ans à 4-5 ans.